- GORGAN
- GORGANGORG N ou GURGAncienne Hyrcanie (littéralement: pays des loups) actuellement rattachée à la province iranienne du Mazandéran (ou M zandar n), le Gorg n (Djurdj n chez les géographes arabes), région autrefois prospère, a terriblement souffert des invasions turkmènes qui pouvaient nomadiser dans les steppes toutes proches des pays de l’Atr k. Le toponyme Gorg n fut donné sous Rez Sh h au chef-lieu (l’ancienne Astar b d) et à la région. Autrefois, il désignait l’antique capitale située plus à l’est, l’actuelle Gonbad-e Q b s (du nom d’un prince ziyaride), où l’on peut encore voir l’impressionnante tour funéraire (63 m) achevée en 1006. Les invasions turco-mongoles ont fait de cette métropole une modeste bourgade. La pacification du Turkménistan russe a provoqué une renaissance de la vie sédentaire: l’habitat s’est transformé avec la disparition progressive de la yourte; certains chefs turkmènes patronnent maintenant la grande culture mécanisée du blé, et l’irrigation des zones steppiques a été développée.L’occupation très ancienne de la région est attestée par les nombreux tépé (colline en turc), sortes de buttes témoins (phase de civilisation préaryenne attestée dès le Néolithique, culminant à l’âge du cuivre au \GORGAN IIe millénaire), et par de nombreux vestiges sassanides, dont le mur dit d’Alexandre. Le chef-lieu (139 430 hab. en 1986) est une antique bourgade préislamique. Marché urbain pour les nomades, cette cité fut un foyer de résistance sunnite dans l’Iran sh 稜‘ite. Centre de la tribu Qadjar au XVIIIe siècle, elle fut maintes fois pillée par les Turkmènes au XIXe. De nombreux séismes ont détruit la plupart des monuments anciens.
Encyclopédie Universelle. 2012.